Dimanche 4 novembre 7 04 /11 /Nov 13:40

Cela doit faire quelques semaines maintenant que nous sommes allées elle et moi dans cette hôtel, que nous nous sommes données l’une à l’autre sans retenue. Je ne cesse d’y penser chaque jour. La douceur de sa peau, la fougue de ses baisers, la précision de ses gestes… Je n’ai pas eu de ses nouvelles depuis ce matin où nous nous sommes quittées après un dernier baiser. Il m’arrive même de faire parfois un détour en voiture pour passer devant ce restaurant où elle travaille avec le secret espoir de l’apercevoir.

Je finis par attraper mon téléphone pour lui envoyer un message. Je suis passée il y a quelques jours devant une affiche qui m’a tout de suite fait penser à elle. Elle annonçait une « soirée zen » à la piscine du village voisin, ce qui veut dire des corps dénudés, serrés les uns contre les autres dans la buée d’un sauna, je m’y vois avec elle, je ne peux pas laisser passer une telle occasion.

Je lui envoie donc ce texte très succinct : « vendredi 20h rdv à la piscine pour une soirée détente et massages en tout genre ;) ». Je passe le reste de la journée à guetter une réponse de sa part. Elle le fait peut-être exprès, ou elle n’est tout simplement pas intéressée par l’invitation. Après tout, elle ne m’a pas rappelée, cette seule et unique nuit lui aura peut-être suffit. Alors que je rentre du travail, j’entends mon téléphone sonner, un message vient d’arriver. Un coup d’œil rapide à l’écran me permet de constater qu’elle m’a enfin écrit. Je ne peux attendre la fin du trajet pour la lire et me gare dès que possible, attrapant mon téléphone d’une main fébrile. « A vendredi… » Ces fameux points de suspension qui veulent tout dire. Elle sera là, elle m’offrira le spectacle de son corps au milieu de tous ces gens, je pourrai la savourer, j’ai tellement hâte !

Vendredi matin arrive, il est temps de faire mon sac. J’irai à la piscine directement après le travail, un détour par chez moi risquerait de me mettre en retard. Je choisis un maillot de bains deux pièces noir, slip très échancré, le haut noué derrière le cou. La journée ne passe pas, les heures s’enchaînent, je ne cesse de regarder l’heure tout en l’imaginant dans un maillot, la serviette enroulée autour de la taille. J’imagine cette serviette tomber, son corps ainsi offert, je n’ai qu’une main à tendre pour le caresser.  La libération arrive enfin, je vais jusqu’à ma voiture et met un peu de musique pour le trajet que j’écoute distraitement. J’arrive à 19h45, me gare et souris en l’apercevant au loin, serrant son sac contre elle devant l’entrée. Son avance me fait plaisir, le désir est partagé.

Alors que j’arrive à sa hauteur, elle me sourit et s’engouffre dans l’entrée, comme si elle était mal à l’aise de se trouver trop près de moi. Nous prenons nos entrées et nous dirigeons vers les vestiaires. Je la regarde avancer. Les hauts parleurs diffusent une musique relaxante pour nous mettre dans l’ambiance. Nous entrons, il n’y a encore presque personne, seules deux femmes sont déjà arrivées. Je la vois poser son sac et fouiller à l’intérieur, j’en profite pour avancer et m’installer dans une des cabines du fond. Je laisse tomber mes vêtements au sol. Mon string est déjà trempé. Je commence à enfiler mon maillot. Alors que je n’ai que le bas, j’entends frapper à ma porte. Une voix que je connais bien murmure alors « toutes les cabines sont prises tu me laisses entrer ? » j’entrouvre, me cachant pudiquement derrière ma serviette au cas où quelqu’un passerait à ce moment-là. Elle se précipite à l’intérieur et plaque sa bouche contre la mienne en refermant la porte dans son dos. Je laisse tomber la serviette au sol et lui rend ce baiser si soudain. Nous restons ainsi de longues minutes. Puis elle me coince d’un coup de rein dans un coin de la cabine et se déshabille devant moi. Elle m’a tellement bien immobilisée que je ne peux esquisser un mouvement pour toucher ce corps nu. Elle enfile un maillot rouge, lui aussi très échancré et me demande de l’aider à l’attacher dans son dos. J’en profite pour glisser ma langue derrière son oreille, descendre dans sa nuque. Je l’embrasse ainsi un instant avant qu’elle ne se tourne. Elle plante ses yeux dans les miens et me dit « Tu compte sortir comme cela ? » et commence à ouvrir le verrou. J’attrape précipitamment le haut de mon maillot et l’attache afin d’être décemment couverte quand la porte s’ouvre. Elle rit, j’entends son éclat s’éloigner tandis que je rassemble mes affaires et me dirige vers les casiers. Elle est déjà en train de fermer le sien.

Je la suis en direction des douches. Il commence à y avoir un peu plus de monde. La lumière est douce, les ombres sur son corps sont délicieuses. Elle choisit une douche sur un pan de mur où il n’y avait plus qu’une place, et me jette un regard malicieux tandis que je me place en face. Regarder mais pas toucher, telle semble être la règle. Et elle désire me mettre en appétit. Ses mains se promènent sur son corps pour se savonner. Elle me regarde tandis que ses mains glissent à l’intérieur de ses cuisses. Elles remontent sur son ventre, puis ses seins. Aucune femme autour n’y prête attention, à croire que ce n’est qu’un moment banal, c’est d’ailleurs souvent le cas, mais aujourd’hui pour moi ce n’est pas un moment anodin. Je réalise alors que ma douche s’est arrêtée, je ne me suis toujours pas savonnée. Je sors de mes rêveries, appuie sur le bouton et prend une noix de savon au creux de ma main. Je me savonne rapidement, désarçonnée par son attitude je n’ai pas l’aplomb de faire de même. Je laisse l’eau couler sur mon corps, lève mon visage vers le pommeau et ferme les yeux un instant. Je sens alors une main se fermer sur mon poignet. C’est Kathy qui me tire hors des douches. « Allez fini de rêvasser le sauna nous attend !! » Nous attrapons nos serviettes et descendons l’escalier.

Nous sentons une odeur d’huiles essentielles nous envahir à peine arrivées au bas des marches. Face à nous la piscine. La lumière est éteinte au plafond, seuls les spots situés sous l’eau sont allumés. Cet éclairage bleu qui projette les vagues sur les murs nous met tout de suite dans l’ambiance, l’air est chaud, l’eau tiède dès que nous y entrons, ce moment est un délice. Nos mains se cherchent sous l’eau, tandis qu’à la surface nous tentons de rester impassibles. Personne ne s’aperçoit de rien. Nous nous lançons ensuite dans quelques longueurs, puis sortons de l’eau pour aller voir de quelles activités nous pourrions profiter. Nous passons une porte et arrivons dans l’espace massage. La plupart des personnes sont dans la piscine, l’ambiance est plutôt calme ici. Un homme s’approche vers nous, il ne porte qu’un short de bain et nous tend un plateau sur lequel se trouvent des flûtes de pétillant et quelques mignardises. Nous attrapons un verre en le remerciant, ainsi qu’un gâteau. J’opte pour une tartelette aux fraises, Kathy pour un éclair au chocolat. Nous mangeons et trinquons, puis l’homme revient vers nous. « Comme il n’y a encore pas beaucoup de monde, nous pouvons vous proposer un massage si vous le souhaitez. » Sans même prendre le temps de nous consulter d’un regard, nous le suivons et entrons dans une petite salle dans laquelle se trouvent deux tables de massage. Nous nous allongeons l’une à côté de l’autre. L’homme sort et nous attendons là que l’on vienne s’occuper de nous. Une porte derrière nous s’ouvre et nous entendons des pas. Je ferme les yeux et attend. Des mains se placent sur mon dos. Est-ce un homme ou une femme ? Aucune idée. Pour moi, ça sera Kathy. Je sens les pouces remonter le long de ma colonne, se placer de chaque côté de mon cou. Ce massage après avoir bu ce verre de pétillant m’aide à me détendre complètement. Je gémis légèrement tant cela me fait du bien. J’entends réagir Kathy qui doit également trouver le massage à son goût. Peut-être imagine-t-elle aussi mes mains sur son corps. Je ne saurai dire combien de temps nous restons allongées là. Soudain une voix me sors de ma torpeur. « Et voilà mesdemoiselles, en espérant vous avoir détendues, nous vous souhaitons une agréable soirée. Nous vous conseillons le hammam pour faire durer les effets de ce massage. »

Je tourne la tête vers Kathy, qui se relève doucement, j’en fais de même et nous quittons la pièce. Nous récupérons nos serviettes accrochées au porte-manteau et prenons le chemin du hammam. Des corps d’hommes et de femmes qui s’affairent dans les volutes de vapeur, et cette impression de marcher au milieu d’eux sans être avec eux, comme si nous avions notre propre espace. Nous reprenons un verre et poussons la porte en bois. La cabine semble déjà bien occupée. Nous jetons nos serviettes sur un banc et trouvons un espace sur un banc qui ne se trouve pas très loin des pierres chaudes. Nos corps moites se collent l’un contre l’autre. Un groupe de personne semblant se connaître prend le reste du banc. Ils ont arrêté leur discussion quand nous sommes arrivées, et ricanent maintenant, comme mal à l’aise. Je suis coincée entre Kathy et un jeune homme, qui semble avoir du mal à cacher le plaisir naissant que notre entrée lui a procuré. Je ne m’en préoccupe pas et laisse mon bras droit se balader le long de la cuisse de mon amante. Afin de pouvoir en profiter un peu plus, je verse une louche d’eau chaude sur les pierres sous la protestation générale. C’est vrai qu’il fait déjà très chaud et que bientôt l’atmosphère devient quasi irrespirable. Je profite de cette fumée pour laisser remonter ma main entre ses jambes tout en l’embrassant. Ce baiser ne peut durer que quelques secondes car bientôt la fumée s’atténue. Nous restons là, innocentes, la main de Kathy se glisse dans la mienne. La tête en arrière nous savourons les bienfaits du hammam. Nous ne savons si nos voisins ont perçu ce petit jeu entre nous, mais le jeune homme à mes côtés se tortille sur son banc, ne sachant plus comment se placer. Je lui souris, prend Kathy par la main et nous sortons. Nous avons besoin d’un espace avec plus de buée, nous devons être invisibles dans la foule. Nous prenons donc la direction du sauna. La porte s’entrouvre et une épaisse buée s’en échappe. J’ai toujours eu du mal à respirer dans les saunas, mais ne m’en préoccupe guère aujourd’hui. Je ne veux qu’elle et son corps. Nous entrons, il n’y a que deux femmes seules dans un coin, elles parlent de leur travail apparemment. Nous nous installons à l’opposé. Seul un mètre nous sépare mais nous ne distinguons que des silhouettes enveloppées dans la vapeur d’eau. Nos bouches se rapprochent et nous nous embrassons. Nous ne sommes qu’une masse dans la brume. Ma main se glisse dans son maillot, mes doigts titillent son clitoris. Ses mains se crispent sur mon poignet, comme pour m’implorer de continuer. Ma langue joue avec la sienne, et mes caresses continuent. Ma main continue son chemin, descend plus profond entre ses cuisses. Je doute que l’humidité que j’y trouve ne soit due qu’au sauna. Un doigt se glisse en elle, puis un deuxième. Elle est obligée d’écarter légèrement  les jambes pour me laisser aller et venir. La porte s’ouvre soudain et deux hommes entrent, ils rigolent et parlent entre eux, ne prêtant pas attention à ce qu’il peut se passer au-delà du brouillard. Mon mouvement s’arrête quelques secondes puis voyant qu’il ne s’installe pas à côté de nous je peux reprendre. Leur présence ne semble de toute façon pas déranger Kathy qui me laisse la mener droit à l’extase. Je vois sa tête basculer en arrière et un léger gémissement sors de sa bouche. Les discussions s’arrêtent un instant autour de nous. Sa main se crispe sur ma jambe. Il lui faut quelques secondes pour rouvrir les yeux et réaliser que nous en sommes pas seules et qu’elle a surement manqué de discrétion. Je la sens partagée entre amusement et gêne. Je l’embrasse sur la joue, je la trouve tellement touchante à cet instant. Nous nous levons et sortons rapidement, prenant soin de rester de dos.

Nous sommes saisies par la fraîcheur de l’espace et attrapons nos serviettes pour nous y blottir. Nous nous asseyons un instant, elle pose sa tête sur mon épaule, elle a besoin de calme. Nous restons ainsi, j’attrape sur le coin de la table des macarons et lui en tend un. Nous mangeons en regardant les gens défiler devant nous, se dirigeant vers les douches, ou le hammam. Tout ce mouvement me donne le tournis. Nous fermons les yeux un moment. Puis je lui murmure « il reste un lieu où ne nous sommes pas allées, il y a un jacuzzi un peu plus bas. »

Nous nous levons et nous glissons dans l’eau. Les bulles nous délassent. Je place mes coudes sur le rebord et savoure les vagues qui montent le long de mes jambes. Mes sens sont aux aguets. Je sens soudain une main audacieuse se frayer un chemin entre les bulles pour me faire jouir moi aussi. Je regarde Kathy qui me sourit. Ses caresses se font précises, toujours aussi experte ma douce serveuse. Elle plaque son ventre contre le mien et accélère son mouvement. Elle a sa deuxième main à mon service maintenant, l’une d’elle titille mon clitoris, tandis que l’autre me pénètre avec la fougue qu’aurait un homme. Elle me regarde dans les yeux, je sens son souffle sur mon visage, le bout de ses seins qui frôlent les miens. Soudain mon corps se tend, une décharge électrique me parcourt et je laisse échapper un cri de plaisir qui se noie dans le bruit du moteur du jacuzzi. Cela est si bon que je ne peux m’empêcher de l’embrasser, peu importe si l’on nous voit, tout ce que je veux c’est prolonger cette sensation de n’être qu’à elle. Sa langue se glisse dans ma bouche et nous nous embrassons ainsi plusieurs minutes, puis nous sentons d’autres corps entrer dans l’eau autour de nous. Qu’importe, cet instant n’est qu’à nous…


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