Dimanche 15 avril 7 15 /04 /Avr 09:50

Je marche dans la rue, assez vite, je me sens fébrile. Cela n’est pourtant pas la première fois que je prends le chemin du salon de tatouage, mais je sens les séances de plus en plus particulières. Cela faisait des mois que je pensais à ce tatouage dans le décolleté, mais je ne me sentais pas le courage de lui en parler, et surtout de devoir me déshabiller autant devant lui. Dans un sens, cela pourrait paraître stupide, car, en me faisant tatouer de derrière l’oreille jusqu’à la fesse, j’ai déjà eu l’occasion de me déshabiller de nombreuses fois. Malgré tout, je n’avais pas franchi une étape très importante pour moi, je n’avais jamais retiré mon soutien-gorge. Mais cette fois-ci je n’y échapperai pas, je le sais.

 

Je lui ai donc demandé de me dessiner deux ou trois propositions, et je devais justement venir pour en choisir une qu’il me dessinerait au feutre à même la peau pour que je puisse me rendre compte du rendu. Je bifurque dans une rue plus étroite et aperçois la devanture au loin. Je suis un peu en avance, mais le salon semble déjà ouvert. Alors que j’entre, un client, qui vient à priori de se faire tatouer est là, en train de discuter. Je me tapis dans un coin et attend la fin de la discussion des deux hommes.

 

Une fois seuls dans la pièce, je me décide à dire bonjour, et à demander où en sont mes dessins. Il me regarde droit dans les yeux, ses yeux sont d’un bleu très clair, son regard très expressif, je me sens déjà mal à l’aise. Il sourit et me présente deux croquis. Le premier représente un gros diamant avec des volutes de fumées partant de chaque côté, le second une serrure d’un style gothique encadrées de plume. Je préfère nettement le deuxième. Il me propose alors de passer dans la salle du fond pour pouvoir le dessiner. Je sens les battements de mon cœur s’accélérer, je crois que la douleur du tatouage est encore moins pire que ce moment…

 

Je le suis donc, et en profite pour jeter un regard furtif à ses fesses, moulées dans son jean. Il me propose de m’installer, je m’assois sur sa table de travail. Il s’approche de moi, pose son dessin à côté de ma jambe, puis commence à m’expliquer, par-dessus mes vêtements, où chaque élément va se retrouver. Je sens sa main frôler mon corps, toucher mes seins, avec un grand professionnalisme, mais le trouble est là. Je lu demande une ou deux corrections sur des éléments qui ne me plaisent pas, puis il me propose de me déshabiller pour pouvoir effectuer un essai. Je ne peux tout de même pas refuser ! Je retire donc mon tee-shirt, dégrafe mon soutien-gorge, et dans un soupir le laisse tomber sur mes jambes. Il me regarde à peine, ce qui m’étonne, je pensais qu’il profiterait de sa profession pour se rincer l’œil mais non, il me tourne le dos, à la recherche du bon feutre. Il utilise un calque pour copier le dessin central puis étale un peu de crème entre mes seins. Je remarque qu’il prend le temps de bien masser pour que la crème pénètre, et me demande s’il est vraiment nécessaire que cela dure autant, ou bien est-ce que le temps me paraît interminable…

 

Il applique le calque et appuie bien, pour que le dessin s’imprime. Il se penche pour attraper son feutre et me demande d’écarter les jambes. Il s’assied sur son tabouret et le fait rouler pour se trouver face à moi, entre mes jambes. Cette position est troublante. Il commence à repasser les contours du dessin au feutre. Il est concentré, les lèvres pincées, il semble tendu. Mais est-ce la concentration du dessin ou une lutte pour réprimer un geste qui serait déplacé ? Le doute est raisonnable à cet instant, tant je l’imagine posant son feutre et me faisant glisser sur ses genoux pour m’embrasser. Je dois sortir de mes rêveries lorsqu’il m’interpelle :

 

« -Tu veux que la plume monte jusque où sur ton sein ? »

 

Je promène mon index sur mon sein droit, dessinant une ligne imaginaire. Je me demande s’il suit vraiment le trait que je suis, où s’il prend plaisir à voir une de mes mains se promener sur mon sein. Il reprend son dessin, traçant le contour de la plume avant d’ajouter plus de détails au dessin. Parfois, pour tendre ma peau, il attrape mon sein de la main gauche et le tire sur le côté. Je ne peux empêcher mon corps de réagir et mon sein de se durcir sous cette pression. Plus la situation me semble tendue, plus il me paraît distant. Je n’ose pas le regarder, de peur de croiser son regard, et de ce que je pourrai y voir. Puis il commence à dessiner la plume qui passe sous mon sein gauche, le soulevant délicatement. Je vois qu’il prend son temps pour dessiner, il ne semble pas pressé de me voir partir. Arrive pourtant le moment où le dessin est achevé. Je me lève alors pour aller observer le dessin dans le miroir, il se place derrière moi pour avoir mon avis.

 

« -Je te remercie c’est très joli, je pense que je vais partir là-dessus »

 

« -Mmm oui c’est très sexy, ça te va très bien… »

 

J’attrape rapidement mes vêtements et me rhabille, sentant la situation prête à déraper. Il se tient volontairement au milieu du chemin, m’obligeant à frôler son corps.

 

Nous repassons à l’avant du salon, puis regardons dans son agenda à quelle date je peux venir faire ce tatouage. Nous fixons le rendez-vous deux jours après. Je sors du salon, et ne peux m’empêcher de me retourner, cet échange de regard aura suffit pour que nous comprenions le désir que nous ressentons l’un et l’autre.

 

Vient donc le jour de retourner au salon, je choisis ma tenue, une jupe fendue et un chemisier décolleté. Je me sens stressée. Je me sens toujours stressée avant d’aller me faire tatouer, mais je sais qu’il n’y a pas que ça. Je sais qu’aujourd’hui sera particulier. Il m’a envoyé un message dans la matinée pour me proposer de venir 30 minutes plus tôt à mon rendez-vous si je le souhaitais pour que l’on ait « le temps ». Nous savons tous les deux le temps de quoi, et j’ai répondu oui. Je lui ai donc donné l’autorisation d’aller plus loin s’il le souhaite.

 

J’arrive devant le salon à l’heure convenue, et ne l’aperçois pas derrière la vitre. Un peu étonnée, je pousse la porte et entre. Ne voyant personne arriver, je m’enfonce dans le couloir étroit pour rejoindre la salle de tatouage. Il est là, ne se tourne même pas à mon approche, préparant sa machine. Je pose mon sac et ma veste dans un coin, et lance un timide « bonjour ! ». Il se tourne alors et me sourit. Il me déshabille carrément du regard, il ne s’en cache plus cette fois. Je soutiens son regard et déboutonne mon chemisier, cette fois c’est lui qui tourne le regard, afin de rester concentré. J’enlève mon soutien-gorge et m’allonge sur la table de tatouage. Il me demande de me placer bien au bord, étale sa crème entre mes seins, puis place son calque. Il dessine le dessin, les lèvres de nouveau pincées. Il recommence le dessin fait l’avant-veille, et me demande si je suis prête. Je lui réponds

 

« -Oui, vas-y »

 

Le bruit de la machine envahit la pièce, et la douleur se fait vive. Je crois que c’est le tatouage le plus sensible que j’ai eu jusque là. Il semble le voir sur mon visage, il me sourit et me dit :

 

« -Je t’avais prévenu, c’est la zone la plus douloureuse »

 

Il continue, il grimace alors qu’il passe sur mon sein droit. La douleur est moins forte. Lorsqu’il me tatoue, j’aime regarder son expression, ses gestes précis, le dessin qui prend forme. Alors qu’il a fini la première plume, il pose sa machine et me demande

 

« -Alors, comment ça va ? »

 

Je n’ai pas le temps de lui répondre, il se penche au-dessus de moi, et dépose ses lèvres sur les miennes. Comme je ne le repousse pas, sa langue force l’ouverture de ma bouche et nous échangeons un baiser langoureux. Il descend alors et lèche un de mes tétons, qui se dresse sous la douceur de sa bouche. Il se tourne ensuite et reprend sa machine, et il recommence à me tatouer l’air de rien, comme s’il ne s’était rien passé. Il commence le dessin de la deuxième plume, je sens que ma peau commence à me brûler. Les passages de l’aiguille sont de plus en plus difficiles à supporter, et je n’ai plus qu’une hâte, que tout cela s’arrête. Alors, comme s’il lisait dans mes pensées, il fait une pause et m’embrasse de nouveau. Ses baisers se font à la fois tendres et empreints d’un désir refoulé. Sa main glisse le long de mon corps pour me caresser par-dessus ma jupe. Elle glisse le long de mes jambes, et remonte progressivement sous ma jupe. Il peut alors très vite s’apercevoir que je ne suis pas insensible à ses baisers. Il a un sourire de satisfaction presque pervers sur le visage en sentant sa main se mouiller à mon contact. Pendant ce temps, j’ai laissé tomber ma main le long de la table et en ai profité pour lui caresser les fesses, depuis le temps que je me contentais de les regarder…

 

Puis, au bout de quelques minutes de ces caresses, il reprend sa machine et finit mon tatouage, puis vient mon moment préféré : il m’asperge avec ce produit frais qui fait un bien fou après cette sensation de brûlure, puis m’étale cette crème très grasse en massant longuement, il caresse mes seins, il se mord la lèvre, je le sens très excité.

 

Je me lève, qu’il recouvre le tatouage d’une couche de plastique. Il passe ses bras autour de moi pour m’envelopper. J’aime voir ses bras tatoués de part et d’autre de mon corps et, à peine le plastique appliqué, c’est moi qui prend les devants et qui l’embrasse, le faisant reculer jusqu’à se table. Je passe mes bras autour de son cou, il promène ses mains sur mes fesses. Je descends les miennes sur son torse pour défaire les boutons de son jean. Je vois une bosse énorme sous son boxer, qui me fait sourire. Il est prêt, il n’attendait que ça, peut-être même n’était-ce pas la première séance que cela arrivait et je ne m’en étais pas aperçue. Je le laisse sortir son engin, puis commence à le caresser, les baisers se font plus fougueux, ses doigts ont de nouveau glissé sous ma jupe, ils se glissent sous mon string. Son pouce me caresse le clitoris tandis qu’il entre un, puis deux doigts en moi. Je gémis, puis me mets à genoux devant lui et le suce. J’ai le sentiment d’être une vraie salope, me tenir ainsi avec lui, alors que nous nous connaissons finalement à peine, mais je me rends bien compte que cela ne me dérange pas tant…

 

Il me laisse faire un moment, me caressant les cheveux, puis il me soulève et m’installe à plat ventre sur sa table. Alors qu’il glisse de nouveau deux doigts en moi, je l’entends chercher quelque chose dans un de ses tiroirs. Je tourne la tête et le vois sortir un préservatif. Je souris, je ne dois pas être la première qu’il allonge là, mais qu’importe, je ne vois pas pourquoi je m’en offusquerai…

 

Il recommence à me caresser, malaxe mes fesses, puis je sens le bout de son gland pointer entre mes jambes. Il l’enfonce rapidement en moi, sachant l’état dans lequel je me trouve. Je gémis bruyamment, ne pouvant m’empêcher de penser à la possibilité qu’un client entre à ce moment-là et m’entende. Il me teint fermement entre ses mains et commence des allers-et-venus rapides, il grogne presque. Il y a un côté très bestial dans tout ça, presque vulgaire, qui en fait m’excite encore davantage. Je griffe le cuir de la table, sentant des fourmis me parcoururent le corps, puis dans un grognement je le sens se déverser, son sexe tremble en moi, Il continue quelques mouvements avant de se retirer doucement. Puis il se rhabille rapidement et retourne à l’entrée de son salon.

 

Je me retrouve seule, allongée, un peu hébétée, me demandant ce qu’il vient de se passer. Je me rhabille, me recoiffe dans le miroir. Je viens moi aussi à l’avant du salon et le regarde. Il me regarde dans les yeux et me dit :

 

« -Reviens dans 15 jours pour les retouches, ou avant si tu le souhaites »

 

Je souris et m’éloigne, encore tremblante de l’orgasme que j’ai vécu…


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